Rapport de gestion de 2019

Le présent rapport de gestion présente les résultats et la situation financière de l’Administration de l’aéroport international Macdonald-Cartier d’Ottawa (l’« Administration ») pour l’exercice clos le 31 décembre 2019. Ce rapport doit être lu conjointement avec les états financiers audités et les notes annexes de l’Administration. Le présent document contient également des énoncés prospectifs portant notamment sur les activités et la performance financière prévues de l’Administration, avant la pandémie COVID-19. Ces énoncés sont assujettis à un certain nombre de risques et d’incertitudes qui entraîneront un écart entre les résultats réels et ceux envisagés dans les énoncés prospectifs.

Rendement global

Le résultat avant la dotation aux amortissements pour l’exercice clos le 31 décembre 2019 a atteint 36,2 millions de dollars, comparativement à 38,3 millions de dollars pour l’exercice clos le 31 décembre 2018. En 2019, l’Administration a affecté à la dotation aux amortissements 31,1 millions de dollars, comparativement à 31,3 millions de dollars en 2018, pour tenir compte de la dépréciation de l’aérogare, des installations du terrain d’aviation et d’autres actifs par rapport à leur durée de vie économique estimée. Après déduction des amortissements, l’Administration a terminé l’exercice 2019 avec un résultat net de 5,1 millions de dollars, comparativement à un résultat net de 7 millions de dollars en 2018.

Le tableau suivant résume les résultats d’exploitation nets de l’Administration pour les exercices compris dans la période de trois ans close le 31 décembre 2019 :

(en millions de dollars canadiens) 2019
$
2018
$
2017
$
Produits 138,1 138,1 132,6
Charges 101,9 99,8 99,8
Résultat avant la dotation aux amortissements 36,2 38,3 32,8
Dotation aux amortissements 31,1 31,3 29,0
Résultat net 5,1 7,0 3,8
Total de l’actif 510,7 500,4 495,0
Dette à long terme, montant brut 418,7 423,3 427,5

Résultats d’exploitation

Activités d’exploitation

En 2019, l’Aéroport Macdonald-Cartier d’Ottawa (l’« aéroport ») a enregistré un nombre de passagers comparable à celui de 2018 et correspondant à une hausse de 5,5 % par rapport à 2017.

Le tableau suivant résume le nombre de passagers pour les trois derniers exercices :

Variation en % – 2019 c.
2019 2018 2017 2018 2017
Vols domestiques 3 993 553 4 002 209 3 813 672 (0,2) 4,7
Vols transfrontaliers 686 297 720 770 647 574 (4,8) 6,0
Vols internationaux 426 637 387 822 378 431 10,0 12,7
Total 5 106 487 5 110 801 4 839 677 (0,1) 5,5

Le nombre de passagers domestiques a diminué de 0,2 % par rapport à l’exercice précédent. Le premier trimestre de 2019 a subi l’incidence négative d’importantes tempêtes de neige et de conditions météorologiques complexes à l’échelle du réseau et qui ont entraîné deux fois plus d’annulations de vol par rapport à 2018, ce qui a contribué à des flux de passagers moindres qu’anticipés. Les volumes de passagers des trimestres suivants ont oscillé légèrement à la hausse et à la baisse par rapport à ceux de l’exercice antérieur, et ont été marqués par une diminution des flux de passagers vers Toronto et Edmonton compensée par une augmentation de ceux vers Montréal et Charlottetown.

Le nombre de passagers sur les vols transfrontaliers a diminué de 4,8 % par rapport à ceux de 2018. La suspension temporaire des vols de la United vers Chicago et la diminution de la fréquence des vols d’American vers Philadelphie ont été des facteurs significatifs dans les volumes inférieurs aux prévisions. Ces diminutions ont été partiellement compensées par la hausse de la capacité d’United sur ses vols à destination de Washington Dulles, et ceux de Delta à destination de New York – LaGuardia.

Le nombre de passagers sur les vols internationaux a enregistré une hausse de 10,0 % comparativement à 2018. Air Canada, Sunwing et Air Transat ont connu une forte croissance de leurs passagers respectifs sur les vols à destination des Caraïbes et du Mexique par rapport à 2018.

Le tableau suivant compare, par secteur, le nombre de passagers pour chaque trimestre de 2019 par rapport aux trimestres correspondants de 2018 :

Vols domestiques Vols transfrontaliers Vols internationaux
T1 Baisse de 0,3 % Hausse de 0,7 % Hausse de 14,2 %
T2 Hausse de 2,6 % Hausse de 5,5 % Hausse de 13,5 %
T3 Baisse de 1,7 % Baisse de 12,1 % Hausse de 2,0 %
T4 Baisse de 1,4 % Baisse de 13,9 % Hausse de 5,9 %
Total Baisse de 0,2 % Baisse de 4,8 % Hausse de 10,0 %

Le tableau suivant présente le nombre total de passagers, par trimestre :

2019 2018 Variation en %
T1 1 271 207 1 248 517 1,8
T2 1 296 994 1 252 447 3,6
T3 1 317 719 1 355 155 (2,8)
T4 1 220 567 1 254 682 (2,7)
Total 5 106 487 5 110 801 (0,1)

La taille d’un aéronef (selon le poids maximal au décollage) et le nombre de sièges « à l’atterrissage » d’un aéronef (que ces sièges soient occupés ou non) sont les facteurs les plus importants dans la détermination des recettes aéronautiques. En 2019, le nombre de sièges à l’atterrissage a diminué de 2,0 % par rapport à 2018. Par comparaison à l’exercice précédent, le nombre de sièges à l’atterrissage des vols domestiques a diminué de 1,9 %, celui des vols transfrontaliers a diminué de 8,2 % tandis que celui des vols internationaux a augmenté de 8,3 %. Les variations par secteur reflètent largement les changements dans le nombre de passagers expliqués ci-dessus.

Produits

Le total des produits pour 2019 de 138,1 millions $ est demeuré comparable à celui de 2018.

2019 2018 Variation
Produits par catégorie
(en milliers de dollars canadiens)
$ $ $ %
Frais d’amélioration aéroportuaire 53 988 54 215 (227) (0,4)
Redevances générales d’aérogare 28 003 28 511 (508) (1,8)
Redevances d’atterrissage 13 351 13 472 (121) (0,9)
Concessions 15 586 15 291 295 1,9
Stationnement 15 980 16 082 (102) (0,6)
Location de terrains et de locaux 6 616 6 623 (7) (0,1)
Autres produits 4 538 3 866 672 17,4
138 062 138 060 2 0,0

Les produits tirés des frais d’amélioration aéroportuaire (« FAA ») se sont élevés à 54 millions de dollars en 2019, ce qui représente une baisse de 0,2 millions de dollars par rapport à ceux de 2018. Cette baisse est attribuable à une diminution de 0,1 % dans le nombre de passagers jumelée à une légère diminution des passagers au départ d’Ottawa qui payent des FAA. En vertu d’un accord conclu avec les transporteurs aériens, les FAA sont perçus par les transporteurs aériens dans le prix du billet d’avion des passagers dont le vol se fait au départ d’Ottawa. Les passagers en correspondance à Ottawa ne payent pas de FAA. En 2019, le nombre de passagers au départ d’Ottawa a augmenté légèrement de 93,6 % par rapport à 93,4 % en 2018. Les FAA sont versés à l’Administration sur une base estimative, déduction faite des frais administratifs de 6,0 % prélevés par les transporteurs aériens, le premier du mois suivant le mois d’embarquement des passagers. Le règlement définitif fondé sur le nombre réel d’embarquements a lieu à la fin du mois suivant le mois d’embarquement des passagers.

Les produits aéronautiques totaux, qui comprennent les redevances générales d’aérogare et les redevances d’atterrissage, les redevances des passerelles d’embarquement et les droits liés aux services de sûreté facturés aux transporteurs, ont atteint 41,4 millions de dollars en 2019, soit une baisse de 1,5 % sur les produits de 2018 qui s’étaient élevés à 42,0 millions. L’Administration a maintenu en 2019 les redevances aéronautiques inchangées par rapport à celles 2018 et la baisse de 2,0 % du nombre de sièges à l’atterrissage a eu une incidence défavorable sur les produits. L’impact défavorable de la baisse de sièges a cependant été légèrement compensé par une hausse des vols vers des destinations internationales en 2019 qui a permis à l’Administration de toucher des redevances plus élevées auprès des transporteurs. En 2020, l’Administration va augmenter ses frais et droits aéronautiques de 3,0 % à compter du 1er février 2020. Cette hausse de ses tarifs est nécessaire pour contrebalancer l’impact du ralentissement général de la croissance des volumes de sièges des transporteurs, qui n’ont pas suivi le rythme de l’inflation, et l’augmentation des charges d’exploitation découlant du contexte économique et réglementaire changeant qui a un impact direct sur le coût de la prestation des services aux transporteurs aériens et à leurs passagers. Malgré ces augmentations, les frais aéronautiques moyens chargés par l’Administration demeurent parmi les moins élevés au Canada.

Les produits tirés des concessions se sont établis à 15,6 millions de dollars, une hausse de 1,9 % par rapport à 2018. Les résultats favorables enregistrés dans les services de compagnie de transport privé, de location d’automobiles, et les revenus d’hôtel ont contribué fortement à cette hausse. Ces résultats favorables ont été toutefois plombés par les baisses prévues dans les produits provenant des services alimentaires et de la vente au détail en raison du lancement du programme de revitalisation des concessions durant la seconde moitié de 2019 qui a touché les concessions des services alimentaires et de vente au détail à l’échelle de l’aérogare. D’importants travaux de rénovation et de construction sont prévus tout au long de 2020 et l’offre bonifiée de services alimentaires et de boutiques commencera à prendre forme durant la seconde moitié de 2020.

Les produits tirés des stationnements se sont chiffrés à 16,0 millions de dollars, soit une légère baisse par rapport à 2018 où ils avaient été de 16,1 millions de dollars, ce qui représente une baisse de 0,1 million ou de 0,6 %. Bien que le nombre de passagers soit demeuré inchangé par rapport aux niveaux de 2018, la légère baisse dans le nombre de transactions globales en 2019 a été compensée par la hausse des tarifs de stationnement entrée en vigueur le 1er janvier 2019. L’Administration surveille l’impact des diverses options concurrentielles offertes à ses passagers. Il se pourrait que la disponibilité des services de courtage de taxi et de transport privé, le stationnement pour utilisateurs de cellulaires et d’autres options de transport en commun aient un impact sur les volumes de transactions. L’Administration fait un effort continu pour ajuster la grille tarifaire de ses stationnements dans le but d’optimiser les modèles de fixation des tarifs et des produits en fonction du profil des passagers, de la durée de leurs séjours et de leurs besoins précis, étant donné que les passagers des vols domestiques tendent à stationner leurs véhicules pendant de courtes périodes pour des voyages d’affaires d’un jour, tandis que les passagers qui voyagent par agrément au pays et sur des vols transfrontaliers et internationaux tendent à stationner leurs véhicules pendant de plus longues périodes.

Les autres produits ont augmenté de 0,7 million par rapport à 2018. Les frais plus élevés pour les services publics recouvrés auprès des locataires, les rendements plus élevés sur les soldes de trésorerie et l’impact des nouvelles règles de comptabilisation des contrats de location (IFRS 16) entrées en vigueur en 2019 sont principalement à l’origine de cette hausse.

Charges

Les charges totales avant la dotation aux amortissements ont augmenté de 2,1 % et se sont chiffrées à 101,8 millions de dollars en 2019 comparativement à 99,8 millions de dollars en 2018.

2019 2018 Variation
Charges par catégorie
(en milliers de dollars canadiens)
$ $ $ %
Intérêts 20 531 20 818 (287) (1,4)
Loyer foncier 10 530 10 553 (23) (0,2)
Matériaux, fournitures et services 40 429 38 741 1 688 4,4
Salaires et avantages sociaux 24 873 24 425 448 1,8
Paiements tenant lieu de taxes municipales 5 475 5 214 261 5,0
101 838 99 751 2 123 2,1

Les charges d’intérêts comptabilisées dans l’état des résultats découlent des emprunts contractés par l’Administration pour investir dans ses programmes d’investissements. Les charges d’intérêt ont diminué de 0,3 million de dollars en 2019. Le coût moins élevé du service de la dette est directement attribuable à la diminution de la dette à long terme par rapport à l’exercice antérieur grâce aux versements semestriels en capital aux dates prévues sur les obligations-recettes de série B.

Le loyer payable au gouvernement du Canada a diminué de 0,2 % pour atteindre 10,5 millions de dollars en 2019, et ce, en raison de produits admissibles moins élevé par rapport à 2018. L’Administration exploite l’aéroport aux termes d’un bail foncier (dans sa version modifiée, le « bail ») signé avec le gouvernement du Canada, qui établit la formule servant au calcul du loyer annuel. Le montant présenté comme charge de loyer est estimé à partir de cette formule. Selon cette formule, le loyer est calculé comme une redevance établie en fonction d’un pourcentage des produits bruts annuels, selon une échelle progressive. Le loyer est calculé en pourcentage des produits bruts annuels, comme il est précisé dans le bail, et l’Administration ne verse aucun loyer sur la première tranche de 5 millions de dollars de ses produits annuels. Le taux du loyer à payer augmente sur une base cumulative à mesure que les produits augmentent. Il est plafonné au taux de 12,0 % des produits annuels excédant 250 millions de dollars, comme suit :

Produits bruts Loyer payable
%
Loyer foncier cumulatif principal
$
Sur la première tranche de 5 millions de dollars des produits 0,0 0
Sur la tranche de 5 millions de dollars suivante 1,0 50 000
Sur la tranche de 15 millions de dollars suivante 5,0 800 000
Sur la tranche de 75 millions de dollars suivante 8,0 6 800 000
Sur la tranche de 150 millions de dollars suivante 10,0 21 800 000
Sur les produits excédant 250 millions de dollars 12,0

Selon les projections de l’Administration, les paiements estimatifs de loyer aux termes du bail pour les cinq prochains exercices s’établissent comme suit :

2020 11,0 millions de dollars
2021 11,5 millions de dollars
2022 12 millions de dollars
2023 12,6 millions de dollars
2024 13,1 millions de dollars

Le coût des matériaux, fournitures et services a atteint 40,4 millions de dollars en 2019, soit une hausse de 1,7 million par rapport à 2018. Les services contractuels et professionnels ont augmenté de 1,3 millions en 2019, notamment les services de police et de sécurité, les services de manutention des bagages, les contrats de nettoyage et d’entretien ménagers et d’autres services opérationnels. Les réparations et matériaux connexes ont augmenté de 0,4 million par rapport à 2018 en raison des coûts liés à l’entretien des escaliers roulants, des ascenseurs, des convoyeurs et de l’équipement de chauffage et climatisation.

Le coût des salaires et des avantages sociaux est passé à 24,9 millions de dollars en 2019, soit une augmentation de 0,4 million de dollars ou de 1,8 %. Cette augmentation résulte des hausses contractuelles de salaires et avantages sociaux connexes, et a été compensée en 2019 par un rythme d’embauche plus lent que prévu pour doter les postes vacants et des coûts moins élevés au titre des régimes de retraite et des autres avantages sociaux.

Les paiements tenant lieu de taxes municipales ont augmenté de 5,0 % conformément à la disposition législative provinciale qui prévoit la méthode de calcul de ces paiements. Aux termes de cette disposition, les paiements tenant lieu de taxes municipales sont fondés sur un taux fixe établi par la loi pour l’Administration, multiplié par le nombre de passagers de l’exercice précédent, jusqu’à une augmentation maximale de 5,0 % du montant des paiements de l’exercice précédent. Le montant de 5,5 millions de dollars versé pour 2019 tient compte de ce calcul. Les paiements tenant lieu de taxes feront l’objet d’une augmentation maximale de 5,0 % en 2020 par rapport à ceux de 2019 compte tenu de la méthode de calcul prescrite.

La dotation aux amortissements tient compte de la répartition des coûts sur la durée d’utilité des actifs et des investissements dans les immobilisations corporelles. En 2019, la dotation aux amortissements de 31,2 millions de dollars représente une baisse de 0,1 million de dollars par rapport à celle de 2018. L’amortissement différentiel se rapportant aux projets d’immobilisations réalisés en 2018 et 2019, y compris la mise à jour des systèmes d’enregistrement dans l’aire des départs, la réfection et l’élargissement de l’aire de trafic et des voies de circulation, d’importants véhicules du parc de l’aéroport, le balisage lumineux d’approche de piste et les initiatives en technologies de l’information, a été compensé par des niveaux moindres d’amortissement accéléré lié à la cession d’actifs en 2019 par rapport à ceux de 2018.

Résumé des résultats trimestriels

Les résultats trimestriels de l’Administration fluctuent en fonction du trafic passager, des mouvements d’aéronefs, des décisions associées aux projets d’entretien et d’autres facteurs tels que les conditions météorologiques et économiques, et ne varient pas nécessairement de façon régulière selon la saison. En raison de ces facteurs externes, les résultats trimestriels historiques ne peuvent être garants des tendances futures.

Le tableau suivant présente certaines informations financières trimestrielles non auditées concernant les huit derniers trimestres :

Trimestre clos en
(En millions de dollars canadiens)
2018
$
2019
$
Mars Juin Sept. Déc. Mars Juin Sept. Déc.
Produits 34,5 33,7 35,3 34,6 35,4 34,3 34,5 33,9
Charges 25,2 24,1 23,1 27,4 26,8 24,8 23,1 27,2
Résultat avant la dotation aux amortissements 9,3 9,6 12,2 7,2 8,6 9,5 11,4 6,7
Dotation aux amortissements 7,5 7,4 8,2 8,2 7,5 7,6 7,7 8,3
Résultat net (perte) 1,8 2,2 4,0 (1,0) 1,1 1,9 3,7 (1,6)

Dépenses d’investissement

Conformément à la mission de l’Administration, tous ses bénéfices sont conservés et réinvestis dans l’exploitation et le développement de l’aéroport, notamment dans les immobilisations corporelles, afin de répondre à ses besoins continus en matière d’exploitation.

En 2019, l’Administration a investi 36,3 millions de dollars dans ses programmes de dépenses d’investissement. Cette somme comprend d’importantes dépenses dans des projets d’immobilisations, dont 8,6 millions de dollars pour la relocalisation du contrôle préembarquement de l’ACSTA; 6,8 millions de dollars pour la réfection de l’aire de trafic et des voies de circulation; 4,9 millions de dollars pour la mise en valeur et les mises à niveau de l’aérogare; 3,1 millions de dollars pour les mises à niveau de l’édifice des services intégrés; et 2,6 millions de dollars pour l’Étape 2 du TLR – l’infrastructure de la station de l’aéroport.

Obligations contractuelles

En plus des paiements au titre du loyer susmentionnés, l’Administration a des engagements liés à l’exploitation dans le cours normal de ses activités qui nécessitent des paiements, lesquels diminuent au fur et à mesure que les contrats viennent à échéance, comme suit :

Paiements pour les exercices se terminant le 31 décembre
(En milliers de dollars canadiens)
Total 2020 2021 2022 2023 2024 Par la suite
Dette à long terme (Note 1) 418 667 8 753 13 116 14 023 14 988 16 014 351 773
Engagements à long-terme liés à l’exploitation 25 235 13 518 6 240 3 964 1 508 5
Engagements en capital 25 608 25 608
Total des obligations contractuelles 469 510 47 879 19 356 17 987 16 496 16 019 351 773

Note 1 – De plus amples renseignements sur les taux d’intérêt et les dates d’échéance de la dette à long terme sont présentés à la Note 7 des états financiers vérifiés de l’Administration.

Situation de trésorerie et sources de financement

En tant que société sans capital-actions, l’Administration finance ses besoins en matière d’exploitation, dont le service de la dette, au moyen des produits d’exploitation et des produits tirés des FAA. L’Administration gère son exploitation de façon à s’assurer que les produits des FAA ne sont pas utilisés pour financer les charges d’exploitation courantes ou les investissements opérationnels. Les produits des FAA sont utilisés pour financer les coûts associés au service de la dette et les autres charges et flux de trésorerie liées aux projets d’investissement dans les infrastructures d’envergure de l’Administration, dont le programme d’expansion de l’aéroport. L’Administration finance les dépenses d’infrastructure d’envergure au moyen d’emprunts contractés sur les marchés des capitaux et de crédit bancaire.

L’Administration maintient un accès à des facilités de crédit fermes (les « facilités de crédit ») d’un montant global de 140 millions de dollars auprès de deux banques canadiennes. Les facilités de crédit de 364 jours qui sont échues le 13 octobre 2019 ont été prolongées d’une autre période de 364 jours jusqu’au 13 octobre 2020. Le tableau ci-après présente un sommaire des montants disponibles aux termes de chacune de ces facilités de crédit, ainsi que les dates d’échéance et les fins visées :

Type de facilité 31 décembre 2019
(en millions de dollars canadiens)
31 décembre 2018
(en millions de dollars canadiens)
Échéance Fins visées
Renouvelable – 364 jours 40,0 40,0 13 octobre 2020 Besoins généraux et dépenses d’investissement
Éventualités en $ US (10 millions $ US) 14,0 14,0 13 octobre 2020 Couverture de taux d’intérêt
Lettre de crédit 6,0 6,0 13 octobre 2020 Lettre de crédit et garantie
Renouvelable – 5 ans 80,0 80,0 15 mai 2020 Besoins généraux et dépenses d’investissement
Total 140,0 140,0

La trésorerie et les équivalents de trésorerie de l’Administration ont diminué de 8,8 millions de dollars en 2019 pour atteindre 21,7 millions au 31 décembre 2019.

L’Administration émet des obligations-recettes aux termes d’un acte de fiducie daté du 24 mai 2002 (et modifié ou augmenté depuis, l’« acte de fiducie cadre ») qui stipule les modalités de tous les emprunts, dont les facilités bancaires et les obligations-recettes. Aux termes de l’acte de fiducie cadre, l’Administration est tenue de maintenir, auprès du fiduciaire (le « fiduciaire »), un fonds de réserve pour le service de la dette (le « fonds de réserve pour le service de la dette ») correspondant à six mois de service de la dette, sous forme de trésorerie, de placements admissibles ou de lettres de crédit. Au 31 décembre 2019, la trésorerie et les placements admissibles détenus dans le fonds de réserve pour la dette sur les obligations-recettes à amortissement de série B affichaient un solde de 6,7 millions de dollars. En outre, pour satisfaire aux exigences du fonds de réserve pour le service de la dette visant les obligations-recettes à amortissement de série E, 5,9 millions de dollars prélevés aux termes des facilités de crédit de l’Administration ont été attribués à une lettre de crédit de soutien irrévocable en faveur du fiduciaire.

En vertu de l’acte de fiducie cadre, l’Administration doit également maintenir un fonds de réserve pour l’exploitation (le « fonds de réserve pour l’exploitation et l’entretien ») d’un montant équivalant à 25 % du total des charges d’exploitation et des frais d’entretien de l’exercice précédent. Ce fonds peut être conservé sous forme de trésorerie et de placements détenus par l’Administration ou de facilité de crédit ferme disponible et non encore utilisée. Au 31 décembre 2019, une tranche de 16,3 millions de dollars des facilités de crédit de l’Administration avait été affectée exclusivement au fonds de réserve pour l’exploitation et l’entretien.

Au 31 décembre 2019, l’Administration respectait toutes les dispositions liées à ses facilités de crédit, y compris les dispositions de l’acte de fiducie cadre se rapportant aux fonds de réserve, aux flux financiers et à la clause relative aux tarifs.

En 2019, S&P Global et Moody’s ont de nouveau confirmé les notations de l’Administration avec perspectives stables en ce qui concerne les obligations de l’Administration aux termes de l’acte de fiducie cadre en lui accordant respectivement les notations A+ et Aa3.

Bilan et autres points saillants

Les créances clients de l’Administration ont augmenté de 1,5 million de dollars au 31 décembre 2019, soit un retour aux niveaux anticipés, alors qu’au 31 décembre 2018 elles étaient plus basses qu’à la normale en raison du paiement de 2,3 millions de dollars effectué par un important transporteur à la fin de décembre 2018.

Les créditeurs et charges à payer ont diminué de 2,5 millions de dollars et se sont chiffrés à 16,2 millions de dollars au 31 décembre 2019, en raison d’un important cycle de paiement à la fin de décembre 2019 qui a entraîné de plus faibles soldes des comptes créditeurs comparativement à ceux de décembre 2018.

Risques et incertitudes

Activité aéronautique

L’Administration continuera de faire face à certains risques indépendants de sa volonté qui pourraient ou non avoir des répercussions importantes sur sa situation financière. Les produits de l’aéroport dépendent en grande partie du nombre de passagers. Ce nombre est fonction de la demande en transport aérien. Les événements des dernières années ont mis en lumière la nature volatile de cette demande et les répercussions de facteurs externes tels que la conjoncture, les épidémies, les tendances géopolitiques, la réglementation gouvernementale, le prix des billets d’avion, les taxes supplémentaires imposées sur ces billets, la fuite de passagers vers des aéroports situés à proximité, les autres moyens de transport et l’incertitude financière touchant l’industrie du transport aérien.

Bien que l’industrie du transport aérien soit relativement stable à l’heure actuelle au Canada, l’incertitude financière qui règne dans cette industrie expose l’Administration à un risque continu. Ce risque est cependant atténué par le fait qu’environ 93,6 % (93,4 % en 2018) des passagers qui ont fréquenté l’aéroport sont en partance ou à destination d’Ottawa plutôt qu’en transit. Le nombre des passagers en transit est plus susceptible de fluctuer en raison des modifications des itinéraires et des horaires des compagnies aériennes. De plus, les voyageurs d’affaires et les passagers gouvernementaux, dont les décisions en matière de voyage sont moins discrétionnaires que celles des passagers qui voyagent par agrément, représentent un pourcentage élevé de la fréquentation de l’aéroport.

Assurance responsabilité aérienne

L’accès à une assurance adéquate est assujetti aux conditions du marché général de l’assurance ainsi qu’au dossier de sinistres et à la performance de l’Administration. Cette dernière fait partie d’un groupe d’achat d’assurances qui comprend également les administrations aéroportuaires de Vancouver, d’Edmonton, de Calgary, de Winnipeg, de Montréal et de Halifax. Ce groupe a été en mesure de couvrir tous ses besoins en matière d’assurance.