Rapport de gestion de 2017

Le présent rapport de gestion présente les résultats et la situation financière de l’Administration de l’aéroport international Macdonald-Cartier d’Ottawa (l’« Administration ») pour l’exercice clos le 31 décembre 2017. Il doit être lu conjointement avec les états financiers audités et les notes annexes de l’Administration. Le présent document contient également des énoncés prospectifs portant notamment sur les activités et la performance financière prévues de l’Administration. Ces énoncés sont assujettis à un certain nombre de risques et d’incertitudes qui entraîneront un écart entre les résultats réels et ceux envisagés dans les énoncés prospectifs.

RENDEMENT GLOBAL

Le résultat avant la dotation aux amortissements pour l’exercice clos le 31 décembre 2017 s’est établi à 32,8 millions de dollars, comparativement à 22,8 millions de dollars pour l’exercice clos le 31 décembre 2016. En 2017, l’Administration a affecté à la dotation aux amortissements 29 millions de dollars, comparativement à 28,0 millions de dollars en 2016, pour tenir compte de la dépréciation de l’aérogare, des installations du terrain d’aviation et d’autres actifs par rapport à leur durée de vie économique estimée. Après déduction des amortissements, l’Administration a terminé l’exercice 2017 avec un résultat net de 3,8 millions de dollars, comparativement à une perte nette de 5,3 millions de dollars en 2016.

Le tableau suivant résume les résultats d’exploitation nets de l’Administration pour les exercices compris dans la période de trois ans close le 31 décembre 2017.

(en millions de dollars canadiens) 2017
$
2016
$
2015
$
Produits 128,3 121,9 118,2
Charges 95,4 99,1 90,4
Résultat avant la dotation aux amortissements 32,8 22,8 27,8
Dotation aux amortissements 29,0 28,1 25,9
Résultat net (perte) 3,8 (5,3) 1,9
Total de l’actif 495,0 698,9 711,6
Dette à long terme, montant brut 427,5 631,2 634,4

RÉSULTATS D’EXPLOITATION

Activités d’exploitation

En 2017, le nombre de passagers de l’Aéroport international Macdonald-Cartier d’Ottawa (l’« aéroport ») a augmenté de 2 % par rapport à 2016 et de 3,9 % par rapport à 2015. En 2017, l’économie canadienne a enregistré une solide croissance; les tendances affichées par les principaux indicateurs financiers et l’emploi ont été positives tout au long de l’année et les prévisions économiques laissent entrevoir la poursuite de ces tendances positives en 2018. Les politiques et les initiatives du gouvernement fédéral en matière d’infrastructure, auxquelles s’ajoutent d’autres mesures budgétaires et monétaires visant à améliorer la conjoncture, devraient contribuer à une hausse du trafic passager en 2018 et par la suite. Cela dit, l’impact de la hausse des taux d’intérêt à court terme, les fluctuations du dollar canadien, l’incidence de l’imprévisibilité des prix de l’énergie, et les tendances politiques variables sur les marchés mondiaux feront l’objet d’une surveillance au cours de l’exercice.

Le tableau suivant résume le nombre de passagers pour les trois derniers exercices.

Variation en % – 2017 c.
2017 2016 2015 2016 2015
Vols domestiques 3 813 672 3 679 232 3 488 629 3,7 % 9,3 %
Vols transfrontaliers 647 574 673 434 735 755 (3,8 %) (12,0 %)
Vols internationaux 378 431 390 425 431 976 (3,1 %) (12,4 %)
Total 4 839 677 4 743 091 4 656 360 2,0 % 3,9 %

Le nombre de passagers domestiques a augmenté de 3,7 % par rapport à l’exercice précédent, des hausses ayant été enregistrées dans les vols à destination de Toronto, Halifax et Edmonton, ainsi que depuis l’arrivée d’un second transporteur desservant Fredericton et d’une nouvelle liaison Ottawa-Saint John. L’ensemble des principaux transporteurs canadiens ont rapporté en 2017 une hausse de passagers par rapport à l’année antérieure. Malheureusement, en raison de la campagne menée par les lignes aériennes en vue d’augmenter leurs coefficients d’occupation, de plus petits aéronefs ont été déployés sur plusieurs liaisons très fréquentées, ce qui a eu une incidence défavorable sur le nombre de sièges au décollage.

Le nombre de passagers transfrontaliers a diminué de 3,8 % par rapport à 2016. Au cours de l’année, on a assisté à une stabilisation de la capacité des transporteurs aériens des États-Unis vers leurs principales plaques tournantes, dont Chicago, Dulles, Newark, Detroit, et Philadelphie. Le nouveau service vers LaGuardia a bien performé. Une réduction des vols d’agrément vers Fort Lauderdale (FL), Fort Myers (FL) et Las Vegas (NV) a été légèrement contrebalancée vers la fin de 2017 par l’augmentation de la capacité vers Melbourne (FL). Air Canada et WestJet continuent à délaisser le trafic transfrontalier au départ de YOW au profit de Toronto-YYZ ce qui demeure la principale cause de la diminution du nombre de passagers sur les vols sans escale YOW-États-Unis.

Le nombre de passagers internationaux a diminué de 3,1 % par rapport à 2016. La croissance de l’offre de destinations soleil d’Air Canada a été contrebalancée par la diminution des fréquences de vol de WestJet qui a préféré se concentrer sur les voyageurs d’affaires. Les vols d’Air Transat et de Sunwing vers Cancún, Punta Cana et les Bahamas pendant la saison hivernale 2017 ont été moins nombreux que lors de la même période en 2016. La popularité du vol quotidien d’Air Canada vers Londres (LHR), offert pendant toute l’année, est demeurée stable.

Le tableau suivant présente une comparaison, par secteur, du nombre de passagers pour chaque trimestre de 2017 par rapport aux trimestres correspondants de 2016.

Vols domestiques Vols transfrontaliers Vols internationaux
T1 Hausse de 2,9 % Baisse de 9,4 % Baisse de 5,8 %
T2 Hausse de 4,3 % Baisse de 5,2 % Hausse de 3,8 %
T3 Hausse de 3,2 % Baisse de 2,7 % Baisse de 0,5 %
T4 Hausse de 4,1 % Hausse de 3,6 % Baisse de 5,1 %
Total Hausse de 3,7 % Baisse de 3,8 % Baisse de 3,1 %
Le tableau suivant présente le nombre total de passagers, par trimestre.

2017 2016 Variation en %
T1 1 185 327 1 191 350 (0,5 %)
T2 1 191 719 1 157 771 2,9 %
T3 1 246 839 1 218 575 2,3 %
T4 1 215 792 1 175 395 3,4 %
Total 4 839 677 4 743 091 2,0 %

Si les baisses dans le nombre de vols transfrontaliers et internationaux reflètent les changements dans le nombre de passagers enregistrés expliqués antérieurement, les diminutions dans le nombre de sièges à l’atterrissage des vols domestiques sont, elles, principalement dues à la réduction par les transporteurs aériens de leur coefficient d’occupation par le déploiement d’aéronefs de taille réduite. Le recours à des aéronefs de plus petite taille qui comptent moins de sièges et ont un poids maximal au décollage moindre a une incidence défavorable sur les produits aéronautiques.

La taille de l’aéronef (selon le poids maximal au décollage) et le nombre de sièges « à l’atterrissage» d’un aéronef (que ces sièges soient occupés ou non) sont les facteurs les plus importants pour déterminer les redevances d’atterrissage et d’aérogare. En 2017, le nombre de sièges à l’atterrissage a diminué de 2,0 % par rapport à 2016. Le nombre de sièges à l’atterrissage des vols domestiques a diminué de 1,0 % par rapport à l’exercice précédent, tandis que le nombre de sièges à l’atterrissage des vols transfrontaliers et internationaux a diminué de 5,8 %. Si les diminutions dans le nombre de sièges à l’atterrissage des vols transfrontaliers et internationaux reflètent les changements dans le nombre de passagers expliqués plus tôt, les baisses dans le nombre de sièges à l’atterrissage des vols domestiques sont principalement redevables à l’augmentation par les transporteurs de leurs coefficients d’occupation par le déploiement d’aéronefs de taille réduite. Plus la taille d’un aéronef est réduite, moins il compte de sièges et plus son poids maximal au décollage est réduit, ce qui a une incidence défavorable sur les produits aéronautiques.

Produits

Le total des produits a augmenté de 5,2 % pour atteindre 128,3 millions de dollars en 2017, comparativement à 121,9 millions de dollars en 2016.

PRODUITS PAR CATÉGORIE
(EN MILLIERS DE DOLLARS CANADIENS)
Variation
2017
$
2016
$
$ %
Frais d’amélioration  aéroportuaire 49 110 46 920 2 190 4,7 %
Redevances générales d’aérogare et de passerelles d’embarquement 27 350 26 432 918 3,5 %
Redevances d’atterrissage 13 005 12 861 144 1,1 %
Concessions 14 255 12 521 1 734 13,8 %
Stationnements 15 320 14 344 976 6,8 %
Location de terrains et de locaux 6 453 6 349 104 1,6 %
Autres produits 2 765 2 485 280 11,3 %
128 258 121 912 6 346 5,2 %

Les produits tirés des frais d’amélioration aéroportuaire (« FAA ») ont été de 49,1 millions de dollars en 2017, ce qui représente une augmentation de 4,7 % par rapport à ceux de 2016, qui s’établissaient à 46,9 millions de dollars. Cette augmentation est attribuable à l’accroissement de 2,0 % du nombre de passagers en 2017 par rapport à 2016, combinée à une hausse du nombre moyen de passagers au départ d’Ottawa qui s’est établie à 96,0 % en 2017, comparativement à 94,0 % en 2016. En vertu d’un accord conclu avec les transporteurs aériens, les FAA sont imposés par l’Administration et versés à celle-ci par les transporteurs aériens sur une base estimative, déduction faite des frais administratifs de 6,0 % imputés par les transporteurs aériens, le premier du mois suivant le mois d’embarquement des passagers. Le règlement définitif fondé sur le nombre réel d’embarquements a lieu à la fin du mois suivant le mois d’embarquement des passagers.

Les produits aéronautiques totaux, qui comprennent les redevances générales d’aérogare, les redevances des passerelles d’embarquement et les redevances d’atterrissage facturées aux transporteurs, se sont chiffrés à 40,4 millions de dollars en 2017, soit une hausse de 2,7 % par rapport aux 39,3 millions de dollars enregistrés en 2016. Cette augmentation par rapport à l’exercice précédent découle d’une hausse des tarifs et frais aéronautiques et ne tient pas compte de la hausse de 3,5 % des frais des services de police et de sécurité entrée en vigueur le 1er février 2017. Les frais des services de police et de sécurité ont également augmenté le 1er février de 11,1 % (soit de 0,25 $ par siège à l’atterrissage). Cette augmentation des frais et tarifs aéronautiques a été contrebalancée par l’incidence défavorable de la diminution de 2,0 % des sièges à l’atterrissage. Étant donné la diminution d’année en année du nombre de sièges à l’atterrissage suivant une tendance inférieure à la poussée inflationniste, et la hausse des frais d’exploitation et des frais dus à la réglementation et dont le taux de croissance est sensiblement supérieur à l’inflation et sur lequel l’Administration n’exerce aucun contrôle, l’Administration a dû annoncer l’augmentation de ses redevances d’atterrissage et autres frais aéronautiques de 2,5 % à compter du 1er février 2018. Malgré ces augmentations, les frais aéronautiques moyens exigés à Ottawa demeurent parmi les moins élevés au Canada.

Les produits tirés des concessions se sont établis à 14,3 millions de dollars, en hausse de 13,8 % par rapport à 2016. Cette hausse de 1,7 million de dollars est redevable à l’ajout à la fin de 2016 d’un service de transport privé à l’offre de transport au sol, au solide rendement des locations d’automobiles, d’ajustements favorables aux garanties minimales annuelles données aux termes des accords de concession, et de l’incidence de la hausse du nombre de passagers pour toutes les concessions.

Les produits tirés des parcs de stationnement se sont accrus, passant de 14,3 millions en 2016 à 15,3 millions en 2017, soit une hausse de 1 million de dollars ou de 6,8 %. Cette augmentation d’un exercice à l’autre est principalement due à la hausse de la grille de tarification des stationnements le 1er mars 2017. Les ajustements à la structure tarifaire continuent à mettre l’accent sur l’optimisation des modèles d’établissement des tarifs et des produits selon le profil des passagers et leurs besoins précis. Les passagers des vols domestiques tendent à stationner leurs véhicules pendant de plus courtes périodes pour des voyages d’affaires aller-retour durant la même journée, alors que les passagers qui voyagent par agrément, les passagers des vols transfrontaliers et les passagers des vols internationaux tendent à stationner à l’aéroport pendant de plus longues périodes.

Les produits tirés de la location de terrains et de locaux, soit 6,4 millions de dollars, ont augmenté de 1,6 % par rapport à 2016. La hausse est principalement attribuable au renouvellement favorable de contrats de location avec les locataires existants et aux ajustements liés à l’inflation apportés aux taux locatifs des terrains.

Les autres produits, qui se sont établis à 2,8 millions de dollars, ont augmenté de 0,3 million de dollars comparativement à 2016. Cette augmentation découle du recouvrement de frais de service public plus élevés auprès des locataires et le recouvrement de frais de déneigement de l’installation de dégivrage plus élevés auprès des lignes aériennes.

CHARGES

Les charges avant la dotation aux amortissements sont passées de 99,1 millions de dollars en 2016 à 95,4 millions de dollars en 2017, soit une baisse de 3,7 millions de dollars. La dotation aux amortissements tient compte de la répartition des coûts sur la durée d’utilité des actifs et des investissements dans les immobilisations corporelles. En 2017, la dotation aux amortissements de 29 millions de dollars représente une hausse de 0,9 million de dollars par rapport à celle de 2016. Cet amortissement différentiel s’explique par les projets d’immobilisations réalisés en 2016 et 2017, y compris le remplacement de passerelles d’embarquement, l’acquisition d’équipement important pour l’aérodrome, les installations de contrôle des non-passagers – véhicules, la réfection de l’aire de trafic et des voies de circulation, le remplacement de revêtement de sol, la réparation aux systèmes de chauffage et refroidissement et les initiatives en technologie de l’information.

Charges par catégorie
(en milliers de dollars canadiens)
Variation
2017
$
2016
$
$ %
Intérêt 23 087 29 029 (5 942) (20,5 %)
Loyer foncier 9 626 8 994 632 7,0 %
Matériaux, fournitures et services 33 839 33 404 435 1,3 %
Salaires et avantages sociaux 23 774 22 690 1 084 4,8 %
Paiements tenant lieu de taxes municipales 5 110 5 017 93 1,9 %
95 436 99 134 (3 698) (3,7 %)

Les charges d’intérêts comptabilisées à l’état du résultat net découlent des emprunts contractés par l’Administration pour investir dans ses programmes d’investissements et sont compensées par les intérêts perçus sur les comptes bancaires et les revenus de placement. La baisse de 5,9 millions de dollars des charges d’intérêts est redevable à l’arrivée à échéance et au remboursement le 2 mai 2017 de 200 millions de dollars en obligations de série D à un taux de 4,733 %.

Le loyer payable au gouvernement du Canada a augmenté de 7 % pour atteindre 9,6 millions de dollars en 2017; cette augmentation découle de la hausse des produits en 2017. L’Administration exploite l’aéroport aux termes d’un bail foncier (dans sa version modifiée, le « bail ») signé avec le gouvernement du Canada, qui établit la formule servant au calcul du loyer annuel. Le montant présenté comme charge de loyer est estimé à partir de cette formule. Selon cette formule, le loyer est calculé comme une redevance établie en fonction d’un pourcentage des produits bruts annuels, selon une échelle progressive. Le loyer est calculé en pourcentage des produits bruts annuels, comme il est précisé dans le bail, et l’Administration ne verse aucun loyer sur la première tranche de 5 millions de dollars de ses produits annuels. Le taux du loyer à payer augmente sur une base cumulative à mesure que les produits augmentent. Il est plafonné au taux de 12,0 % des produits annuels excédant 250 millions de dollars, comme suit :

Produits bruts Loyer payable Loyer foncier cumulatif principal
$
Sur la première tranche de 5 M$ des produits 0,0 % 0
Sur la tranche de 5 M$ suivante 1,0 % 50 milliers
Sur la tranche de 15 M$ suivante 5,0 % 800 milliers
Sur la tranche de 75 M$ suivante 8,0 % 6 800 milliers
Sur la tranche de 150 M$ suivante 10,0 % 21 800 milliers
Sur les produits excédant 250 M$ 12,0 %

Selon les projections de l’Administration, les paiements estimatifs de loyer aux termes du bail pour les cinq prochains exercices s’établissent comme suit :

$
2018 10,0 millions
2019 10,6 millions
2020 11,0 millions
2021 11,3 millions
2022 11,7 millions

Le coût des matériaux, fournitures et services est passé de 33,4 millions de dollars en 2016 à 33,8 millions de dollars en 2017, soit une augmentation de 1,3 %. La hausse de 0,4 million de dollars par rapport à 2016 découle de la hausse des volumes et des taux de service faisant l’objet d’un contrat à l’égard des services des aérogares, notamment les services de police et de sécurité, les coûts des contrats d’entretien, les services de traitement des bagages, les réparations d’immeubles, les services publics et d’autres services externalisés et services professionnels.

Le coût des salaires et des avantages sociaux est passé à 23,8 millions de dollars en 2017, soit une augmentation de 1,1 million de dollars ou de 4,8 %. Cette augmentation résulte des hausses contractuelles de salaires et des avantages sociaux connexes, à la dotation de nouveaux postes prévus et de postes de remplacement et au recours plus fréquent à du personnel saisonnier sur appel en raison de tempêtes plus fréquentes et de conditions météorologiques complexes durant la saison hivernale prolongée en début d’année.

Les paiements tenant lieu de taxes municipales ont augmenté de 1,9 % conformément à la disposition législative provinciale qui prévoit la méthode de calcul de ces paiements. Aux termes de cette disposition, les paiements tenant lieu de taxes municipales sont fondés sur un taux fixe établi par la loi pour l’Administration, multiplié par le nombre de passagers de l’exercice précédent, jusqu’à une augmentation maximale de 5,0 % du montant des paiements de l’exercice précédent. Le montant de 5,1 millions de dollars versé pour 2017 tient compte de ce calcul. En 2016, le nombre de passagers en transit par l’aéroport a augmenté de 1,9 % par rapport à 2015. En vertu de cette disposition législative, les paiements tenant lieu de taxes augmenteront de 1,9 % en 2017 par rapport à ceux de 2016 compte tenu de l’augmentation du nombre de passagers enregistrée en 2016.

RÉSUMÉ DES RÉSULTATS TRIMESTRIELS

Les résultats trimestriels de l’Administration fluctuent en fonction du trafic passager, des mouvements d’aéronefs, des décisions associées aux projets d’entretien et d’autres facteurs tels que les conditions météorologiques et économiques, et ne varient pas nécessairement de façon régulière selon la saison. En raison de ces facteurs externes, les résultats trimestriels historiques ne peuvent être garants des tendances futures.

Le tableau suivant présente certaines informations financières trimestrielles non auditées concernant les huit derniers trimestres.

Trimestres clos en
(en millions de dollars canadiens)
2016 2017
Mars
$
Juin
$
Sept
$
Déc
$
Mars
$
Juin
$
Sept
$
Déc
$
Produits 31,0 29,6 30,2 31,1 31,9 31,5 32,5 32,3
Charges 25,0 24,1 23,2 26,8 26,3 23,3 21,8 24,0
Résultat avant la dotation aux amortissements 6,0 5,5 7,0 4,3 5,6 8,2 10,7 8,3
Dotation aux amortissements 6,6 6,6 7,7 7,2 7,0 7,1 7,6 7,3
Résultat net (perte) (0,6) (1,1) (0,7) (2,9)  (1,4) 1,1  3,1 1,0

DÉPENSES D’INVESTISSEMENT

Conformément à la mission de l’Administration, tous ses bénéfices sont conservés et réinvestis dans l’exploitation et le développement de l’aéroport, notamment dans les immobilisations corporelles, afin de répondre à ses besoins continus en matière d’exploitation.

En 2017, l’Administration a investi 35,5 millions de dollars dans ses programmes de dépenses d’investissement, qui ont été répartis comme suit : 7,2 millions de dollars pour la mise à niveau des systèmes d’enregistrement dans l’aire des départs; 6,5 millions de dollars pour l’asphaltage de l’aire de trafic et des voies de circulation; 2,7 millions de dollars pour le contrôle des non-passagers – véhicules; 2,6 millions de dollars pour d’importants véhicules de son parc; 2,3 millions de dollars pour le drainage de l’air de trafic; 1,6 million de dollars pour le balisage lumineux d’approche de piste; 1,5 million de dollars pour le parachèvement des mises à niveau des passerelles d’embarquement; et 1,2 million de dollars pour le programme de bornes d’inspection primaire.

OBLIGATIONS CONTRACTUELLES

En plus des paiements au titre du loyer mentionnés précédemment, l’Administration a des engagements liés à l’exploitation dans le cours normal des activités qui nécessitent des paiements, lesquels diminuent au fur et à mesure que les contrats viennent à échéance, comme suit :

(en milliers de dollars canadiens) Paiements pour les exercices se terminant le 31 décemre
Total
$
2018
$
2019
$
2020
$
2021
$
2022
$
Par la suite
$
Dette à long terme (Note 1) 427 462 4 152 4 643 8 753 13 116 14 023 382 775
Engagements
à long terme liés à l’exploitation
16 887 11 707 4 191 842 147
Engagements en capital 18 524 18 524
Total des obligations contractuelles 462 873 34 383 8 834 9 595 13 263 14 023 382 775

Note 1 – De plus amples renseignements sur les taux d’intérêt et les dates d’échéance de la dette à long terme sont présentés à la note 8 des états financiers.

SITUATION DE TRÉSORERIE ET SOURCES DE FINANCEMENT

En tant que société sans capital-actions, l’Administration finance ses besoins en matière d’exploitation, dont le service de la dette, au moyen des produits d’exploitation et des produits tirés des FAA. L’Administration gère son exploitation de façon à s’assurer que les produits tirés des FAA ne sont pas utilisés pour financer les charges d’exploitation courantes ou les investissements de maintien. Les produits tirés des FAA sont utilisés pour financer les coûts associés au service de la dette et les autres charges liées aux projets d’investissement dans les infrastructures d’envergure de l’Administration, dont le programme d’expansion de l’aéroport. L’Administration finance les dépenses d’infrastructure d’envergure au moyen d’emprunts contractés sur les marchés des capitaux et de crédit bancaire.

L’Administration maintient un accès à des facilités de crédit fermes (les « facilités de crédit ») d’un montant global de 140 millions de dollars auprès de deux banques canadiennes. Les facilités de crédit de 364 jours qui sont échues le 13 octobre 2016 ont été prolongées d’une autre période de 364 jours jusqu’au 13 octobre 2018. Le tableau ci-après présente un sommaire des montants disponibles aux termes de chacune de ces facilités de crédit, ainsi que les dates d’échéance et les fins visées.

TYPE DE FACILITÉ 31 décembre 2017
en millions $
31 décembre 2016
en millions $
Échéance Fins visées
Renouvelable – 364 jours 40 40 13 octobre 2018 Besoins généraux et dépenses d’investissement
Éventualités en $ USD
(10 M$ US)
14 14 13 octobre 2018 Couverture de taux d’intérêt
Lettre de crédit 6 6 13 octobre 2018 Garantie pour le fonds de réserve pour le service de la dette
Renouvelable – 5 ans 80 80 15 mai 2020 Besoins généraux et dépenses d’investissement
Total  140  140

La trésorerie et les équivalents de trésorerie de l’Administration ont diminué de 0,5 million de dollars en 2017 pour s’établir à 29,5 millions de dollars au 31 décembre 2016.

L’Administration émet des obligations-recettes aux termes d’un acte de fiducie daté du 24 mai 2002 (compte tenu des modifications et des suppléments, l’« acte de fiducie globale ») qui stipule les modalités de tous les emprunts, dont les facilités bancaires et les obligations-recettes. Aux termes de l’acte de fiducie globale (« AFG »), l’Administration est tenue de maintenir, auprès du fiduciaire (le « fiduciaire »), un fonds de réserve pour le service de la dette (le « fonds de réserve pour le service de la dette ») correspondant à six mois de service de la dette, sous forme de trésorerie, de placements admissibles ou de lettres de crédit. Au 31 décembre 2017, le fonds de réserve pour le service de la dette sur les obligations-recettes à amortissement de série B de 6,5 millions de dollars. En outre, pour satisfaire aux exigences du fonds de réserve pour le service de la dette visant les obligations de série E, 5,9 millions de dollars prélevés aux termes des facilités de crédit de l’Administration ont été attribués à une lettre de crédit de soutien irrévocable en faveur du fiduciaire.

En vertu de l’AFG, l’Administration doit également maintenir un fonds de réserve pour l’exploitation (le « fonds de réserve pour l’exploitation et l’entretien ») d’un montant équivalant à 25,0 % du total des charges d’exploitation et des frais d’entretien de l’exercice précédent. Ce fonds peut être conservé sous forme de trésorerie et de placements détenus par l’Administration ou de facilité de crédit ferme disponible et non encore utilisée. Au 31 décembre 2017, une tranche de 14,4 millions de dollars des facilités de crédit de l’Administration avait été affectée exclusivement au fonds de réserve pour l’exploitation et l’entretien.

Au 31 décembre 2017, l’Administration respectait toutes les dispositions liées à ses facilités de crédit, y compris les dispositions de l’acte de fiducie globale se rapportant aux fonds de réserve, aux flux financiers et à la clause relative aux tarifs.

En 2017, Standard & Poors et Moody’s ont de nouveau confirmé les notations de l’Administration avec perspectives stables en ce qui concerne les obligations de l’Administration aux termes de l’acte de fiducie globale en lui accordant respectivement les notations A+ et Aa3.

AUTRES POINTS SAILLANTS DE LA SITUATION FINANCIÈRE

Les créances clients de l’Administration de 9,5 millions de dollars ont diminué de 5,2 millions de dollars par rapport à 2016 en raison de la réception en 2017 de 5,2 millions de dollars de l’ACSTA correspondant à sa contribution aux coûts du nouveau système de traitement des bagages.

Les créditeurs et charges à payer ont diminué de 3,3 millions de dollars pour s’établir à 15 millions de dollars au 31 décembre 2017. Cette diminution résulte de comptes fournisseurs et retenues de garanties et charges à payer de 1,8 million de dollars moins élevés à mesure que les fonds ont été débloqués une fois plusieurs projets d’immobilisations complétés, y compris le système de traitement des bagages. De plus, les intérêts courus sur les obligations de série D arrivées à échéance le 2 mai 2017 ont été de 1,5 million de dollars inférieurs à ceux anticipés.

La réduction de la portion actuelle de la dette à long terme résulte de l’arrivée à échéance et du remboursement le 2 mai 2017 de 200 millions $ en obligations de série D à un taux de 4,733 %. Le remboursement des obligations de série D a été rendu possible grâce aux 200 millions de dollars empruntés dans le cadre du financement des obligations de série E et mis de côté à cet effet dans un fonds d’amortissement distinct.

Le passif au titre des autres avantages postérieurs au départ à la retraite a augmenté de 0,7 million de dollars au cours de l’exercice pour atteindre 9,2 millions de dollars au 31 décembre 2017. Cette hausse est redevable à l’augmentation des obligations au titre des prestations constituées et à la prise en compte des coûts des services courants et d’ajustements mineurs aux hypothèses actuarielles de base.

RISQUES ET INCERTITUDES

Niveaux d’activité aéronautique

Le gouvernement fédéral envisage de se défaire des aéroports au Canada. L’Administration a exprimé ses inquiétudes face à l’incidence potentielle de ces cessions sur les frais liés aux passagers et sur le modèle de gouvernance de l’aéroport. L’Administration continuera de participer aux échanges à ce sujet avec d’autres aéroports et avec les parties prenantes, car une telle décision serait un événement significatif qui pourrait avoir une incidence considérable sur l’Administration et le modèle de gouvernance de l’aéroport.

L’Administration continuera de faire face à certains risques indépendants de sa volonté qui pourraient ou pas avoir des répercussions importantes sur sa situation financière. Les produits de l’aéroport dépendent en grande partie du nombre de passagers. Ce nombre est fonction de la demande en transport aérien. Les événements des dernières années ont mis en lumière la nature volatile de cette demande et les répercussions de facteurs externes tels que la conjoncture, les épidémies, les tendances géopolitiques, la réglementation gouvernementale, le prix des billets d’avion, les taxes supplémentaires imposées sur ces billets, la fuite de passagers vers des aéroports situés à proximité, les autres moyens de transport et l’incertitude financière touchant l’industrie du transport aérien.

Bien que l’industrie du transport aérien soit relativement stable à l’heure actuelle au Canada, l’incertitude financière qui règne dans cette industrie expose l’Administration à un risque permanent. Ce risque est cependant atténué par le fait qu’environ 96,0 % (94,0 % en 2016) des passagers qui ont fréquenté l’aéroport en 2017 sont en partance ou à destination d’Ottawa plutôt qu’en transit. Le nombre des passagers en transit est plus susceptible de fluctuer en raison des modifications des itinéraires et des horaires des compagnies aériennes. De plus, les voyageurs d’affaires et les passagers gouvernementaux, dont les décisions en matière de voyage sont moins discrétionnaires que celles des passagers qui voyagent par agrément, représentent un pourcentage élevé de la fréquentation de l’aéroport.

Assurance responsabilité aérienne

L’accès à une assurance adéquate est assujetti aux conditions du marché général de l’assurance ainsi qu’au dossier de sinistres et à la performance de l’Administration. Celle-ci fait partie d’un groupe d’achat d’assurances qui comprend également les administrations aéroportuaires de Vancouver, d’Edmonton, de Calgary, de Winnipeg, de Montréal et de Halifax. Ce groupe a été en mesure de couvrir tous ses besoins en matière d’assurance.

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