Rapport de gestion de 2016

Le présent rapport de gestion présente les résultats et la situation financière de l’Administration de l’aéroport international Macdonald-Cartier d’Ottawa (l’« Administration ») pour l’exercice clos le 31 décembre 2016. Il doit être lu conjointement avec les états financiers audités et les notes annexes de l’Administration. Le présent document contient également des énoncés prospectifs portant notamment sur les activités et la performance financière prévue de l’Administration. Ces énoncés sont assujettis à un certain nombre de risques et d’incertitudes qui entraîneront un écart entre les résultats réels et ceux envisagés dans les énoncés prospectifs.

RENDEMENT GLOBAL

Le résultat avant la dotation aux amortissements pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 s’est établi à 22,8 millions de dollars, comparativement à 27,8 millions de dollars pour l’exercice clos le 31 décembre 2015. Une augmentation des charges d’intérêts de 5,0 millions de dollars liée à l’émission, le 9 juin 2015, de 300 millions de dollars de nouvelles obligations-recettes décroissantes portant intérêt à 3,933 % a été le facteur ayant eu le plus d’incidence sur le résultat avant la dotation aux amortissements de l’exercice.

L’Administration a comptabilisé une dotation aux amortissements de 28,1 millions de dollars en 2016, comparativement à 25,9 millions de dollars en 2015, ce qui reflète l’amortissement de l’aérogare, de l’aérodrome et des autres actifs sur leur durée d’utilité estimée. Après déduction de la dotation aux amortissements, l’Administration a dégagé une perte nette de 5,3 millions de dollars en 2016, comparativement à un bénéfice net de 1,9 million de dollars en 2015.

Le tableau suivant résume les résultats d’exploitation nets de l’Administration pour les exercices compris dans la période de trois ans close le 31 décembre 2016.

(en millions de dollars canadiens) 2016 2015 2014
Produits 121,9 118,2 112,3
Charges 99,1 90,4 83,1
Résultat avant la dotation aux amortissements 22,8 27,8 29,2
Dotation aux amortissements 28,1 25,9 22,5
Résultat net (5,3) 1,9 6,7
Total de l’actif 698,9 711,6 461,9
Dette à long terme, montant brut 631,2 634,4 337,5

RÉSULTATS D’EXPLOITATION

Activités d’exploitation

En 2016, le nombre de passagers de l’Aéroport international Macdonald-Cartier d’Ottawa (l’« aéroport ») a augmenté de 1,9 % par rapport à 2015 et de 2,7 % par rapport à 2014. Alors que la croissance de l’économie canadienne a été inégale au premier semestre de 2016, les tendances de croissance au deuxième semestre ont été plus encourageantes. Les indicateurs économiques présentent des tendances favorables pour 2017 en ce qui a trait au PIB et à la croissance de l’emploi. Les initiatives du gouvernement fédéral en matière de politique et d’infrastructure, auxquelles s’ajoutent d’autres mesures budgétaires et monétaires visant à améliorer la conjoncture, devraient contribuer à augmenter le trafic passagers en 2017 et par la suite. Cependant, l’incidence de l’imprévisibilité des prix de l’énergie, les fluctuations du dollar canadien et les tendances économiques et politiques variables sur les marchés mondiaux feront l’objet d’une surveillance au cours de l’exercice.

Le tableau suivant résume le nombre de passagers pour les trois derniers exercices.

% change – 2016 versus
(en millions de dollars canadiens) 2016 2015 2014 2015 2014
Vols domestiques 3 679 232 3 488 629 3 434 209 5,5 % 7,1 %
Vols transfrontaliers 673 434 735 755 741 285 (8,5 %) (9,1 %)
Vols internationaux 390 425 431 976 440 954 (9,6 %) (11,4 %)
Total 4 743 091 4 656 360 4 616 448 1,9 % 2,7 %

Le nombre de passagers domestiques a augmenté de 5,5 % par rapport à l’exercice précédent, des hausses ayant été observées à Toronto, Montréal et Halifax. La réduction de la fréquence des vols vers des destinations transfrontalières a entraîné une augmentation du nombre de passagers qui sont passés par les plaques tournantes domestiques, en particulier l’aéroport Pearson de Toronto. Les augmentations du nombre de vols des trois grands transporteurs aériens canadiens par rapport à l’exercice précédent découlent principalement de l’augmentation des coefficients d’occupation des sièges sur des liaisons domestiques, de la hausse des fréquences et, dans certains cas, de l’utilisation de plus grands aéronefs.

Le nombre de passagers transfrontaliers a diminué de 8,5 % par rapport à 2015. La capacité des transporteurs aériens des États-Unis a continué de reculer presque partout au Canada vers leurs principales plaques tournantes, dont Chicago, Dulles, Newark, Detroit, Philadelphia, et Charlotte (service interrompu en juin 2015 par suite de la fusion d’US Airways et d’American). Une réduction des vols d’agrément vers Fort Lauderdale a été contrebalancée par l’augmentation de la capacité et des flux de passagers vers Orlando où les fréquences ont doublé au cours de l’été 2016. La réduction globale de la fréquence des vols transfrontaliers sans escale a néanmoins contribué à l’augmentation des vols domestiques, puisque bon nombre de passagers transfrontaliers ont été redirigés vers des vols avec escale à Toronto et à Montréal.

Le nombre de passagers internationaux a diminué de 9,6 % par rapport à 2015. Cette diminution est principalement attribuable à la réduction de la fréquence des vols de Sunwing vers Cancún, Saint-Martin et Varadero à l’hiver 2016 comparativement à 2015. En outre, le report du lancement des vols saisonniers d’Air Canada vers Francfort à la fin de mai 2016 au lieu de mars 2015 a également contribué à la diminution du trafic passagers. Le vol quotidien d’Air Canada vers Londres (LHR), offert pendant toute l’année, conserve un nombre de passagers élevé.

Le tableau suivant présente une comparaison, par secteur, du nombre de passagers pour chaque trimestre de 2016 par rapport aux trimestres correspondants de 2015.

Vols intérieurs Vols transfrontaliers Vols internationaux
T1 Hausse de 6,0 % Baisse de 9,9 % Baisse de 7,5 %
T2 Hausse de 3,4 % Baisse de 10,4 % Baisse de 24,1 %
T3 Hausse de 5,8 % Baisse de 6,4 % Baisse de 3,6 %
T4 Hausse de 6,8 % Baisse de 6,4 % Baisse de 4,1 %
Total Hausse de 5,5 % Baisse de 8,5 % Baisse de 9,6 %

Le tableau suivant présente le nombre total de passagers, par trimestre.

2016 2015 % change
T1 1 191 350 1 182 767 0,7 %
T2 1 157 771 1 167 124 (0,8) %
T3 1 218 575 1 176 548 3,6 %
T4 1 175 395 1 129 921 4,0 %
Total 4 743 091 4 656 360 1,9 %

La taille (selon le poids maximal au décollage) et le nombre de sièges « à l’atterrissage» d’un aéronef (que ces sièges soient occupés ou non) sont les facteurs les plus importants pour déterminer les redevances d’atterrissage et d’aérogare. En 2016, le nombre de sièges à l’atterrissage a augmenté de 0,8 % par rapport à 2015. Le nombre de sièges à l’atterrissage des vols domestiques a augmenté de 3,3 % par rapport à l’exercice précédent, tandis que le nombre de sièges à l’atterrissage des vols transfrontaliers et internationaux a respectivement diminué de 8,1 % et 7,4 %. Ces variations du nombre de sièges à l’atterrissage reflètent les variations du nombre de passagers dont il a été question précédemment.

PRODUITS

Le total des produits a augmenté de 3,1 % pour atteindre 121,9 millions de dollars en 2016, contre 118,3 millions de dollars en 2015.

Produits par catégorie
(en milliers de dollars canadiens)
Variation
2016 2015 $ %
Frais d’amélioration aéroportuaire 46 920 45 434 1 486 3,3 %
Redevances générales d’aérogare et de passerelles d’embarquement 26 432 25 248 1 184 4,7 %
Redevances d’atterrissage 12 861 12 448 413 3,3 %
Concessions 12 419 10 923 1 496 13,7 %
Stationnement 14 344 13 746 598 4,4 %
Location de terrains et de locaux 6 349 6 237 112 1,8 %
Autres produits 2 587 4 216 (1 629) (38,6) %
121 912 118 252 3 660 3,1 %

Les produits tirés des frais d’amélioration aéroportuaire (« FAA ») de 46,9 millions de dollars en 2016 représentent une augmentation de 3,3 % par rapport à ceux de 2015, qui s’établissaient à 45,4 millions de dollars. Cette augmentation est attribuable à l’accroissement de 1,9 % du nombre de passagers en 2016 par rapport à 2015, combiné à une hausse du nombre moyen de passagers en partance d’Ottawa qui s’est établie à 94,0 % en 2016, comparativement à 93,0 % en 2015. Selon un accord conclu avec les transporteurs aériens, les FAA sont imposés par l’Administration et versés à celle-ci par les transporteurs aériens sur une base estimative, déduction faite des frais administratifs de 6,0 % imputés par les transporteurs aériens, le premier du mois suivant le mois d’embarquement des passagers. Le règlement définitif fondé sur le nombre réel d’embarquements a lieu à la fin du mois suivant le mois d’embarquement des passagers.

Les produits aéronautiques totaux, qui comprennent les redevances générales d’aérogare, les redevances des passerelles d’embarquement et les redevances d’atterrissage facturées aux transporteurs, se sont chiffrés à 39,3 millions de dollars en 2016, soit une hausse de 4,2 % par rapport aux 37,7 millions de dollars enregistrés en 2015. Cette augmentation par rapport à l’exercice précédent découle d’une hausse de 4,0 % des redevances d’atterrissage et des redevances générales d’aérogare (entrée en vigueur le 1er février 2016), combinée à l’augmentation favorable de 0,8 % du nombre de sièges à l’atterrissage et a été contrebalancée légèrement par l’incidence des variations de la combinaison des vols domestiques et des vols internationaux et transfrontaliers desservant l’aéroport. Les taux des redevances générales d’aérogare pour les vols transfrontaliers et les vols internationaux sont plus élevés que les taux s’appliquant aux vols domestiques. Étant donné que la croissance du nombre de sièges n’a pas suivi le rythme de l’inflation et en raison de la hausse des frais transférés et des frais réglementaires dont le taux de croissance est sensiblement supérieur à l’inflation et sur lequel l’Administration n’a aucun contrôle, celle-ci a décidé d’augmenter ses tarifs et ses frais aéronautiques, exception faite des frais des services de police et de sécurité, de 3,5 % à compter du 1er février 2017. Les frais des services de police et de sécurité augmenteront de 11,1 % (soit 0,25 $ par siège à l’atterrissage). Malgré ces augmentations, les frais aéronautiques moyens exigés à Ottawa demeurent parmi les moins élevés au Canada.

Les produits tirés des concessions se sont établis à 12,4 millions de dollars, en hausse de 13,7 % par rapport à 2015. Cette hausse de 1,5 million de dollars découle de l’incidence du contrat de services de courtage avec les taxis renégocié au troisième trimestre de 2015, de l’ajout d’un service de transport privé aux services de transport au sol offerts, d’ajustements favorables aux garanties minimales annuelles données aux termes des accords de concession, de l’optimisation de l’espace par l’ajout de nouveaux locataires à l’aérogare et de l’incidence de la hausse du nombre de passagers pour toutes les concessions.

Les produits tirés des parcs de stationnement se sont accrus, passant de 13,7 millions de dollars en 2015 à 14,3 millions de dollars en 2016, soit une hausse de 0,6 million de dollars ou de 4,4 %. De fortes ventes en ligne, des augmentations du nombre de transactions à court terme/de faible valeur et l’accroissement de la durée des séjours ont contribué à cette variation favorable. En outre, l’amélioration continue de la structure tarifaire du stationnement et la disponibilité des options de stationnement ont contribué à l’optimisation des modèles d’établissement des tarifs et des produits selon le profil des passagers et leurs besoins précis. Les passagers des vols domestiques tendent à stationner leurs véhicules pendant de plus courtes périodes à l’arrivée et au départ de l’aéroport et pour des voyages d’affaires aller-retour durant la même journée, alors que les passagers qui voyagent par agrément, les passagers des vols transfrontaliers et les passagers des vols internationaux tendent à stationner à l’aéroport pendant de plus longues périodes.

Les produits tirés de la location de terrains et de locaux, soit 6,3 millions de dollars, ont augmenté de 1,8 % par rapport à 2015. La hausse est principalement attribuable au renouvellement de contrats de location favorable avec les locataires existants et aux ajustements liés à l’inflation apportés aux taux locatifs des terrains.

Les autres produits, qui se sont établis à 2,6 millions de dollars, ont diminué de 1,6 million de dollars comparativement à 2015. Le résultat supérieur de 2015 comprend le profit réalisé en juin 2015 sur un contrat à terme sur obligations dans le cadre d’un placement d’obligations de série E. Avant la clôture du financement des obligations de série E, l’Administration a conclu un contrat à terme sur obligations en vue de se protéger contre les fluctuations des taux d’intérêt, qui donné lieu à la comptabilisation d’un profit de 1,6 million de dollars.

CHARGES

Les charges avant la dotation aux amortissements sont passées de 90,4 millions de dollars en 2015 à 99,1 millions de dollars en 2016, en hausse de 8,7 millions de dollars, ainsi qu’il est décrit ci-après. La dotation aux amortissements tient compte de la répartition des coûts sur la durée d’utilité des actifs et des investissements dans les immobilisations corporelles. En 2016, la dotation aux amortissements de 28,1 millions de dollars représente une hausse de 2,2 millions de dollars par rapport à celle de 2015. Cette hausse s’explique par l’augmentation de 0,8 million de dollars de la dotation aux amortissements du système de traitement des bagages relativement à de l’équipement mis en service au quatrième trimestre de 2015 et au premier trimestre de 2016, par l’accroissement de 0,5 million de dollars des investissements dans de nouvelles passerelles d’embarquement, par les charges de 0,2 million de dollars liées à l’acquisition d’équipement important pour l’aérodrome et à des charges de 0,7 million de dollars liées à la remise à neuf de l’aire de trafic, aux technologies de l’information et à d’autres initiatives.

Charges par catégorie
(en milliers de dollars canadiens)
Variation
2016 2015 $ %
Intérêt 29 029 24 105 4 924 20,4 %
Loyer foncier 8 994 8 737 257 2,9 %
Matériaux, fournitures et services 33 404 31 106 2 298 7,4 %
Salaires et avantages sociaux 22 690 21 500 1 190 5,5 %
Paiements tenant lieu de taxes municipales 5 017 4 974 43 0,9 %
99 134 90 422 8 712 9,6 %

Les charges d’intérêts comptabilisées à l’état du résultat net découlent des emprunts contractés par l’Administration pour investir dans ses programmes de dépenses d’investissement. La hausse de 4,9 millions de dollars des charges d’intérêts découle du montant net des charges d’intérêts sur les obligations de série E émises le 9 juin 2015. Les charges d’intérêts engagées au titre des obligations de série E ont été compensées en partie par les produits d’intérêts gagnés sur les 200 millions de dollars placés dans un fonds distinct maintenu par le fiduciaire et qui serviront à rembourser les obligations de série D de l’Administration échéant en mai 2017.

Le loyer payable au gouvernement du Canada a augmenté de 2,9 % pour atteindre 9,0 millions de dollars en 2016; cette augmentation découle de la hausse des produits en 2016. L’Administration exploite l’aéroport aux termes d’un bail foncier (dans sa version modifiée, le « bail ») signé avec le gouvernement du Canada, qui établit la formule servant au calcul du loyer annuel. Le montant présenté comme charge de loyer est estimé à partir de cette formule. Selon cette formule, le loyer est calculé comme une redevance établie en fonction d’un pourcentage des produits bruts annuels, selon une échelle progressive. Le loyer est calculé en pourcentage des produits bruts annuels, comme il est précisé dans le bail, et l’Administration ne verse aucun loyer sur la première tranche de 5,0 millions de dollars de ses produits annuels. Le taux du loyer à payer augmente sur une base cumulative à mesure que les produits augmentent. Il est plafonné au taux de 12,0 % des produits annuels excédant 250,0 millions de dollars, comme suit :

Produits bruts Loyer à payer Loyer foncier cumulatif principal
Sur la première tranche de 5 M$ des produits 0,0 % 0 $
Sur la tranche de 5 M$ suivante 1,0 % 50 milliers de dollars
Sur la tranche de 15 M$ suivante 5,0 % 800 milliers de dollars
Sur la tranche de 75 M$ suivante 8,0 % 6 800 milliers de dollars
Sur la tranche de 150 M$ suivante 10,0 % 21 800 milliers de dollars
Sur les produits excédant 250 M$ 12,0 %

Selon les projections de l’Administration, les paiements estimatifs de loyer aux termes du bail pour les cinq prochains exercices s’établissent comme suit :

$
2017 9,8 millions de dollars
2018 10,1 millions de dollars
2019 10,6 millions de dollars
2020 11,0 millions de dollars
2021 11,3 millions de dollars

Le coût des matériaux, fournitures et services est passé de 31,1 millions de dollars en 2015 à 33,4 millions de dollars en 2016, soit une augmentation de 7,4 %. La hausse de 2,2 millions de dollars par rapport à 2015 découle de la hausse des volumes et des taux de service faisant l’objet d’un contrat à l’égard des services des aérogares, notamment les services de police et de sécurité, les coûts des contrats d’entretien, les services de traitement des bagages, les réparations d’immeubles, les services publics et autres services externalisés et services professionnels. De plus, le premier et le quatrième trimestre de 2016 ont connu un cocktail de conditions météorologiques exigeant un niveau d’entretien de l’aérodrome, impliquant des coûts de main-d’oeuvre, de carburant, d’entretien hivernal, de matériaux et de produits chimiques plus élevé qu’en 2015. En outre, les hausses continues des tarifs d’électricité par rapport à 2015 ont eu une incidence défavorable sur les charges d’un exercice à l’autre.

Le coût des salaires et des avantages sociaux est passé à 22,7 millions de dollars en 2016, soit une augmentation de 1,2 million de dollars ou de 5,5 %. La moitié de cette hausse (0,6 million de dollars) se rapporte à une réduction favorable en 2015 des charges au titre du régime de retraite en raison d’une réévaluation des principales hypothèses actuarielles, et la partie restante de 0,6 million de dollars est principalement attribuable aux hausses contractuelles annuelles (de 2,0 % à 4,0 %) des salaires et avantages sociaux.

Les paiements tenant lieu de taxes municipales ont augmenté de 0,9 % conformément à la disposition législative provinciale qui prévoit la méthode de calcul de ces paiements. Aux termes de cette disposition, les paiements tenant lieu de taxes municipales sont fondés sur un taux fixe établi par la loi pour l’Administration, multiplié par le nombre de passagers de l’exercice précédent, jusqu’à une augmentation maximale de 5,0 % du montant des paiements de l’exercice précédent. Le montant de 5,0 millions de dollars versé pour 2016 tient compte de ce calcul. En 2016, le nombre de passagers en transit par l’aéroport a augmenté de 1,9 % par rapport à 2015. En vertu de cette disposition législative, les paiements tenant lieu de taxes augmenteront de 1,9 % en 2017 par rapport à ceux de 2016 compte tenu de l’augmentation du nombre de passagers enregistrée en 2016.

RÉSUMÉ DES RÉSULTATS TRIMESTRIELS

Les résultats trimestriels de l’Administration fluctuent en fonction du trafic passagers, des mouvements d’aéronefs, des décisions associées aux projets d’entretien et d’autres facteurs tels que les conditions météorologiques et économiques, et ne varient pas nécessairement de façon régulière selon la saison. En raison de ces facteurs externes, les résultats trimestriels historiques ne peuvent être garants des tendances futures.

Le tableau suivant présente certaines informations financières trimestrielles non auditées concernant les huit derniers trimestres.

Trimestres clos en
(en milliers de dollars canadiens)
2015 2016
Mars Juin Sept Déc Mars Juin Sept Déc
Produits 30,1 28,7 29,0 30,4 31,0 29,6 30,2 31,1
Charges 22,0 21,4 22,7 24,3 25,0 24,1 23,2 26,8
Résultat avant la dotation aux amortissements 8,1 7,3 6,3 6,1 6,0 5,5 7,0 4,3
Dotation aux amortissements 5,8 6,0 7,2 6,9 6,6 6,6 7,7 7,2
Résultat net 2,3 1,3 (0,9) (0,8) (0,6) (1,1) (0,7) (2,9)

DÉPENSES D’INVESTISSEMENT

Conformément à la mission de l’Administration, tous ses bénéfices sont conservés et réinvestis dans l’exploitation et le développement de l’aéroport, notamment dans les immobilisations corporelles, afin de répondre à ses besoins continus en matière d’exploitation.

En 2016, l’Administration a investi 31,0 millions de dollars dans ses programmes de dépenses d’investissement et a comptabilisé un montant de 6,3 millions de dollars à recevoir de l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (l’« ACSTA ») au titre de la quote-part des coûts du nouveau système de traitement des bagages de l’aéroport assumée par l’ACSTA. L’Administration a consacré plus de 4,0 millions de dollars en 2016 à l’achèvement de la modernisation du système de traitement des bagages et à en accroître la capacité afin de le rendre conforme à la nouvelle réglementation de l’ACSTA sur l’inspection des bagages. L’Administration a entrepris ce projet en 2012 et, même si plusieurs aspects ont été partiellement menés à terme en 2015, les étapes finales des travaux ont été achevées en 2016. Le coût total de ce projet et des travaux s’y rattachant, déduction faite des coûts devant être assumés par l’ACSTA, devrait atteindre environ 37,0 millions de dollars et est amorti sur la durée d’utilité de ses différents éléments. En outre, en 2016, l’Administration a remplacé quatre passerelles d’embarquement (6,3 millions de dollars), a poursuivi la réfection de certaines parties de l’aire de trafic et des voies de circulation (5,3 millions de dollars), a investi dans l’installation d’un poste de contrôle pour les non-passagers et de deux postes d’inspection destinés au contrôle des non-passagers pour les véhicules aux fins de conformité aux nouveaux règlements de sécurité (3,9 millions de dollars), a investi dans le parc de véhicules et d’équipement principal (1,2 million de dollars) et a investi dans un nouveau système de sécurité (0,8 million de dollars) des portes à la sortie de
la salle d’attente de l’aérogare pour les vols domestiques.

OBLIGATIONS CONTRACTUELLES

En plus des paiements au titre du loyer mentionnés précédemment, l’Administration a des engagements liés à l’exploitation dans le cours normal des activités qui nécessitent des paiements, lesquels diminuent à mesure que les contrats viennent à échéance, comme suit :

(en milliers de dollars canadiens) Paiements pour les exercices se terminant le 31 décembre
Total 2017 2018 2019 2020 2021 Par la suite
Dette à long terme (note 1) 631 157 203 695 4 152 4 643 8 753 13 116 396 798
Engagements liés à l’exploitation 21 416 11 981 4 851 4 003 432 149
Engagements en capital 12 899 12 899
Total des obligations contractuelles 665 472 228 575 9 003 8 646 9 185 13 265 396 798

Note 1 – De plus amples renseignements sur les taux d’intérêt et les dates d’échéance de la dette à long terme sont présentés à la note 8 des états financiers.

SITUATION DE TRÉSORERIE ET SOURCES DE FINANCEMENT

En tant que société sans capital-actions, l’Administration finance ses besoins en matière d’exploitation, dont le service de la dette, au moyen des produits d’exploitation et des produits tirés des FAA. L’Administration gère son exploitation de façon à s’assurer que les produits tirés des FAA ne sont pas utilisés pour financer les charges d’exploitation courantes ou les investissements de maintien. Les produits tirés des FAA sont utilisés pour financer les coûts associés au service de la dette et les autres charges liées aux projets d’investissement dans les infrastructures d’envergure de l’Administration, dont le programme d’expansion de l’aéroport. L’Administration finance les dépenses d’infrastructure d’envergure au moyen d’emprunts contractés sur les marchés des capitaux et de crédit bancaire.

L’Administration maintient un accès à des facilités de crédit fermes (les « facilités de crédit ») d’un montant global de 140,0 millions de dollars auprès de deux banques canadiennes. Les facilités de crédit de 364 jours qui sont échues le 14 octobre 2016 ont été prolongées d’une autre période de 364 jours jusqu’au 13 octobre 2017. Le tableau ci après présente un sommaire des montants disponibles aux termes de chacune de ces facilités de crédit, ainsi que les dates d’échéance et les fins visées.

Type de facilité Échéance Fins visées 2016
$ (millions)
2015
$ (millions)
Renouvelable – 364 jours 13 octobre 2017 Besoins généraux et dépenses d’investissement 40,0 40,0
Éventualités en $ US (10 M$ US) 13 octobre 2017 Couverture de taux d’intérêt 14,0 14,0
Lettre de crédit 13 octobre 2017 Garantie pour le fonds de réserve pour le service de la dette (voir la note 8 a) 6,0 6,0
Renouvelable – 5 ans 15 mai 2020 Besoins généraux et dépenses d’investissement 80,0 80,0
Total 140,0 140,0

La trésorerie et les équivalents de trésorerie de l’Administration ont diminué de 12,8 millions de dollars en 2016 pour s’établir à 30,0 millions de dollars au 31 décembre 2016.

L’Administration émet des obligations-recettes aux termes d’un acte de fiducie daté du 24 mai 2002 (compte tenu des modifications et des suppléments, l’« acte de fiducie globale ») qui stipule les modalités de tous les emprunts, dont les facilités bancaires et les obligations-recettes. Aux termes de l’acte de fiducie globale (« AFG »), l’Administration est tenue de maintenir, auprès du fiduciaire (le « fiduciaire »), un fonds de réserve pour le service de la dette (le « fonds de réserve pour le service de la dette ») correspondant à six mois de service de la dette, sous forme de trésorerie, de placements admissibles ou de lettres de crédit. Au 31 décembre 2016, le fonds de réserve pour le service de la dette comprenait un solde en trésorerie et des placements admissibles de 11,3 millions de dollars. En outre, pour satisfaire aux exigences du fonds de réserve pour le service de la dette visant les obligations de série E, 5,9 millions de dollars prélevés aux termes des facilités de crédit de l’Administration ont été attribués à une lettre de crédit de soutien irrévocable en faveur du fiduciaire.

En vertu de l’AFG, l’Administration doit également maintenir un fonds de réserve pour l’exploitation (le « fonds de réserve pour l’exploitation et l’entretien ») d’un montant équivalant à 25,0 % du total des charges d’exploitation et des frais d’entretien de l’exercice précédent. Ce fonds peut être conservé sous forme de trésorerie et de placements détenus par l’Administration ou de facilité de crédit ferme disponible et non encore utilisée. Au 31 décembre 2016, une tranche de 14,1 millions de dollars des facilités de crédit de l’Administration avait été affectée exclusivement au fonds de réserve pour l’exploitation et l’entretien.

Au 31 décembre 2016, l’Administration respectait toutes les dispositions liées à ses facilités de crédit, y compris les dispositions de l’acte de fiducie globale se rapportant aux fonds de réserve, aux flux financiers et à la clause relative aux tarifs.

En 2016, Standard & Poors et Moody’s ont de nouveau confirmé les notations de l’Administration avec perspectives stables en ce qui concerne les obligations de l’Administration aux termes de l’acte de fiducie globale en lui accordant respectivement les notations A+ et Aa3.

AUTRES POINTS SAILLANTS DE LA SITUATION FINANCIÈRE

Les créances clients de l’Administration ont augmenté de 3,1 millions de dollars au cours de l’exercice par suite d’une hausse de 2,9 millions de dollars des créances de l’ACSTA relativement à sa contribution aux coûts du nouveau système de traitement des bagages.

Au cours de l’exercice, l’actif au titre des prestations de retraite a augmenté de 0,1 million de dollars, pour passer à 0,2 million de dollars au 31 décembre 2016. Une augmentation de 2,9 millions de dollars de l’actif au titre du régime de retraite par suite du versement, par l’Administration, de 2,1 millions de dollars en paiements spéciaux de solvabilité, tel qu’il est requis par les lois sur les régimes de retraite et des intérêts et profits sur les actifs au titre du régime de retraite, a été contrebalancée par une augmentation des passifs au titre du régime de retraite de 2,8 millions de dollars attribuable à des hausses des prestations constituées et du coût financier ainsi qu’à des pertes actuarielles nettes découlant de variations attribuables aux résultats techniques et aux hypothèses économiques et qui sont comptabilisés dans les autres éléments du résultat global.

Le passif au titre des autres avantages postérieurs au départ à la retraite a augmenté de 1,0 million de dollars au cours de l’exercice pour atteindre 8,5 millions de dollars au 31 décembre 2016 et tient compte d’augmentations des prestations constituées et du coût financier de 0,8 million de dollars et des pertes actuarielles de 0,2 million de dollars découlant de changements d’hypothèses actuarielles qui sont comptabilisées dans les autres éléments du résultat global de 2016.

RISQUES ET INCERTITUDES

Niveaux d’activité aéronautique

Le gouvernement fédéral envisage de céder des aéroports au Canada. L’Administration a exprimé ses inquiétudes face à l’incidence potentielle de ces cessions sur les frais liés aux passagers et sur le modèle de gouvernance de l’aéroport. L’Administration continuera de participer aux échanges à ce sujet avec d’autres aéroports et les parties prenantes, puisqu’il s’agit d’un événement considéré important.

L’Administration continuera de faire face à certains risques indépendants de sa volonté qui sont susceptibles d’avoir des répercussions importantes sur sa situation financière. Les produits de l’aéroport dépendent en grande partie du nombre de passagers. Ce nombre est fonction de la demande en transport aérien. Les événements des dernières années ont mis en lumière la nature volatile de cette demande et les répercussions de facteurs externes tels que la conjoncture, les épidémies, les tendances géopolitiques, la réglementation gouvernementale, le prix des billets d’avion, les taxes supplémentaires imposées sur ces billets, la fuite de passagers vers des aéroports situés à proximité, les autres moyens de transport et l’incertitude financière touchant l’industrie du transport aérien.

Bien que l’industrie du transport aérien soit relativement stable à l’heure actuelle au Canada, l’incertitude financière qui règne dans cette industrie expose l’Administration à un risque permanent. Ce risque est cependant atténué par le fait qu’environ 94,0 % (93,0 % en 2015) des passagers qui ont fréquenté l’aéroport en 2015 sont en partance ou à destination plutôt qu’en transit. Le nombre des passagers en transit est plus susceptible de fluctuer en raison des modifications des itinéraires et des horaires des compagnies aériennes. De plus, les voyageurs d’affaires, dont les décisions en matière de voyage sont moins discrétionnaires que celles des passagers qui voyagent par agrément et des passagers gouvernementaux, représentent un pourcentage élevé de la fréquentation de l’aéroport.

Assurance responsabilité aérienne

L’accès à une assurance adéquate est assujetti aux conditions du marché général de l’assurance ainsi qu’au dossier de sinistres et à la performance de l’Administration. Celle-ci fait partie d’un groupe d’achat d’assurances qui comprend également les administrations aéroportuaires de Vancouver, d’Edmonton, de Calgary, de Winnipeg, de Montréal et de Halifax. Ce groupe a été en mesure de couvrir tous ses besoins en matière d’assurance, dont l’assurance aviation pour risques de guerre. Ce risque spécifique était auparavant couvert par le gouvernement du Canada pour les pertes dépassant 50,0 millions de dollars américains et cette protection a pris fin le 30 juin 2016. Lors du renouvellement d’assurance du 1er juillet 2016, le groupe d’achat d’assurances a réussi à obtenir des protections et des limites de protection en cas de risques de guerre adéquates pour toutes les administrations aéroportuaires faisant partie du groupe d’achat.